11/12/2017



                                                           I was down the street when... # 1

04/12/2017






  Archive live at Le Radiant


C'est au petit matin, après une nuit blanche que la musique d'Archive me foudroya. Je venais de mettre Noise. Je fus électrifié par la musique du collectif londonien. 
Nous étions en 2007. 
Huit longues années s'écoulèrent pour qu'enfin, par la grâce d'une soirée de novembre 2015, je puisse aller avec mon frère, pour une nuit qui restera, dans nos annales gravées à jamais, assister à mon premier concert d'Archive. 
Ce fut fantastique, sublime, énorme. Un orgasme sonore !

Il y a quelques mois, quand j'ai vu qu'ils revenaient à Lyon, mon coeur s'emballa de nouveau. 

Bien que se fût assez compliqué, un moment j'ai même cru, devoir en faire le deuil, je suis allé accompagné de Regis au Radiant pour de nouveau écouter en live Archive.
Un bonheur n'arrivant jamais seul comme le dit l'adage, j'ai demandé et obtenu une accréditation photo. 
Moi fan absolu, non loin de la dévotion, accrédité pour Archive... dingue !

Arrivés sur place, je fus mis au courant par une charmante hôtesse quant aux conditions de prise de vues ( pas de flash, morceaux 3,4 et 5 seulement ).
Ce n'était que la deuxième fois que j'étais accrédité pour un concert, après Les Authentiks l'été dernier.
Je n'avais pas le matériel idéal et depuis la zone P.M.R pas le mieux placé, mais je m'en fichais...
J'y étais, Archive était backstage, le monde était là, et moi plus que jamais vivant !

Quel concert encore une fois ! 
Quelle énergie ! 
Quelle magie musicale ! 
Quelle alchimie avec le public !

Je tiens à remercier particulièrement Regis pour sa gentillesse et sa prévenance, sans qui tout cela n'aurait pas été possible. Merci également à François de la production et bien sûr merci à Archive pour tout ce que vous m'apportez depuis plus de dix ans...

20/11/2017


                                                         Seul au monde...

06/11/2017


                                                                "L'amour est comme le feu, 
                                                                                                     s'il n'est pas alimenté, il s'éteint"

25/10/2017










                                                                                                       Verbatim


Les hospitalisations peuvent se suivre et différer tant sur le fond que sur la forme.
Petit retour en arrière.

Ma semaine en rééducation fonctionnelle afin de mettre en place divers protocoles en fut une bonne démonstration.
Sur le fond, tout d'abord, je ne fus pas hospitalisé pour mes sempiternelles perfusions de solumédrol. Comme le laisse entendre le nom du service, l'objectif de mon séjour était d'améliorer par des leviers médicaux mon confort de vie, si je puis dire.
Ergothérapie, kinésithérapie, injection de toxine botulique pour réduire la spasticité de ma jambe, ainsi qu' apprivoiser le sondage urinaire pour contrer ma vessie capricieuse, tel fut la genèse du projet.
Un programme dense d'une orthodoxie relative et pour être honnête anxiogène à certains égards...
J'aime, en tout cas c'est mon partis pris maintenant, croire que certaines malédictions puissent être conjurées.
J'ai décidé de croire dans le positivisme, d'arrêter de m'enfermer dans quelques carcans idéologiques qui au final desservent plus qu'autre chose.
Se dire que si ce n'est pas totalement prouvé alors, l'insuccès sera de mise, n'est-ce pas renoncer d'avance et abandonner à une certaine fatalité tout espoir ?
Je ne veux plus de manière consciente ou pas enfermer mon esprit entres de funestes miradors où des censeurs auto proclamé seraient les gardiens Orwellien d'une pensée étriquée.
Le fatalisme ne fera jamais que le lit de la défaite.

Dans les faits, tout s'est déroulé sinon de façon parfaite, plutôt très bien. Je dois attendre encore un peu pour apprécier les effets positifs ( ou pas ) de la toxine botulique.
À ce titre, la patience étant soit disant mère de toutes les vertus, patientons !
Le temps à venir ne fera pas l'économie de sanctionner le célèbre adage, son efficience ne se discute pas...

Sur la forme maintenant, certaines choses demeurent ( encore ) immuables et c'est une chance qu'il faut absolument louer et souligner.
Je veux parler de la bienveillance, de la patience et de la gentillesse de tout le personnel hospitalier. Du docteur à l'infirmière en passant par l'aide-soignante, une fois de plus, j'ai été frappé par tant d'abnégation malgré des conditions dégradées.

Le changement le plus notable durant mon hospitalisation, furent les modalités de fonctionnement du service.
En effet, et cela peut paraître anodin mais le fait de prendre les repas dans une salle commune et faire des séances de kinésithérapie en groupe ( mais personnalisée ) fut remarquable.
Et ce pour diverses raisons.
Tout d'abord pour le lien que cela créa de facto avec les autres malades. De façon naturelle, l'empathie, l'écoute, le partage et la solidarité furent légion.
Durant ces quelques jours, ce fut frappant !
Cela m'a permis également de relativiser ma pathologie et ses corollaires.
En rééducation fonctionnelle, vous côtoyez des polytraumas de toute gradation, des cancéreux, des aveugles en passant par des AVC et bien d'autres personnes cassées par la vie.
Être malade et handicapé ( le premier menant au second ) est une petite mort.
Face à tant de souffrances qui vous submergent, rire de sa propre mort, aide-t-il à mieux supporter celles des autres et assurément la sienne ?
Un questionnement qui à défaut d'être simple, a le mérite d'interroger un entre-soi trop souvent prégnant.

Ce séjour m'a donc permis de rencontrer et d'échanger avec des personnes très différentes, qui chacune à leur manière m'ont beaucoup apporté.
Avec une pointe d'imaginaire, nous aurions pu y voire une sorte d'agora singulière, certes amputée de sa dimension politique, mais ô combien enrichie et n'est-ce pas là l'essentiel, par la valeur ajoutée des qualités humaines que j'ai pu côtoyer.
Engels avait sûrement raison en son temps de questionner le rapport entre la quantité et la qualité...

Je tiens à remercier entre autres, Francis, Georges, Siouenne, François, Yvette, Man et M. Roux.

nb : Mon Nikon et son 35mm pour la photo, Narcos et Better Call Sall pour les séries,  Bienvenue dans le pire des mondes de Natacha POLONY, ainsi que JFK et l'indicible de James W.DOUGLAS pour la lecture ont été de bien heureux compagnons.

09/10/2017


                                                               Karak

Bien que la vie soit semée d'anicroches en genres et en nombres, elle a cette formidable faculté à t'offrir des moments rares, précieux et quelques fois au-délà de toute espérance.

Mes retrouvailles avec mon grand frère Stéphane aka Karak après de 25 ans, fut assurément l'un de ceux-là.


25/09/2017


                                                              Du coté de chez Auguste


nb : Je suis hospitalisé quelques jours et serais absent de vos blogs durant cette période.

19/09/2017


           La sclérose en what ?

L'association Notre Sclérose fête ses dix cette année. 
L'occasion pour moi de rendre un petit hommage à Sandy et Arnaud pour leur fantastique travail d'information effectué pour faire mieux connaitre cette maladie et reculer les idées reçus.

Bon anniversaire Notre Sclérose, le combat continu !

11/09/2017


                                    The cheese maker

28/08/2017


                                                             L'autre

Ce matin, il était de très bonne humeur. De manière bien inusuelle, il prit le temps de petit-déjeuner copieusement. Il s'apprêta avec grand soin, en prenant tout son temps. Les funérailles de l'autre étaient programmées à 12h.
Son lourd manteau noir sur le dos, il fila en sifflotant vers sa dernière assignation avec l'autre. L'orage grondait, le ciel noir charbon ne laissait que peu de doute quand à la suite. Les nuages verseraient des larmes.
Les quelques personnes présentes ne lui prêtèrent guère attention quand il entra dans la petite chapelle. Il s'assit sur l'un des bancs de l'église, d'un froid hostile.
L'office alla bientôt démarrer.
La veille, il obtint lors d'un brève conciliabule avec le père qui allait officier la caution pour dire quelques mots pendant la cérémonie. 
L'autre méritait quand même bien un minimum de déférence.
Une bonne demi-heure s'écoula depuis le début des palabres religieuses, quand le père l'invita à se rendre à l'autel. 
Serein, presque détendu, il s'avança tranquillement et prit place. Scrutant rapidement l'assistance dont les quelques visages tordus du jour ne lui dirent finalement que peu, il se racla la gorge. 
« - Fiente : substances ou particules non assimilées et masse de bactéries du tube digestif expulsées par l'anus lors de la défécation accompagnée souvent de gaz. Si je prends soin de définir avec précision ce résidu corporel, c'est qu'il qualifie à merveille ce que tu était  à mes yeux : un gros paquet d'excrément ! Te voilà enfin couché dans ta caisse en bois, planqué cette fois-ci définitivement. Quand le téléphone a sonné, il y a trois jours pour m'annoncer ta mort, ma première réaction a été de me dire : Punaise, il aurait pu avoir la décence de trépasser en juin, on va se geler ! Tu aurais pu faire un petit effort et penser aux autres pour une fois. Mais autant attendre de la commisération de la part du diable... Tu nous réunis donc malgré toi dans ce lieu. Moi qui suis homme d'aucun culte, aujourd'hui j'ai envie d'avoir la foi. Oui, la foi en un monde de rédemption, d'apaisement et de salut pour les hommes. Je me dis peut-être naïvement alors, que toi tu n'y auras pas droit. Si Dieu est là, le diable sera ton hôte. Comment pourrait-il en être autrement ? Sincèrement, le bon sens m'interdit de ne pas m'y résoudre. À l'évidence, tu seras bien à ta place là-bas dans limbes, avec toutes les poubelles de l'humanité, tes semblables. Le pervers narcissique que tu fus, sera à n'en point d'outer s'accommoder de l'enfer qui t'attend. Les coeurs séchés, les âmes mortes, les bourreaux et autres monstres de cruautés se régaleront de tes mensonges, manipulations et minables coups bas. Tu jubileras dans cet abîme nauséabond, puisque l'amour, la morale, l'empathie et le bien commun n'avaient sens pour toi. Pour finir, je voudrais ajouter deux mots. Boris Vian a titré de manière volontairement outrancière un roman noir intitulé : J'irai cracher sur vos tombes. Sans vouloir le paraphraser et lui faire injuresache que de manière tout aussi provocante, et j'en ai fait le serment depuis longtemps,...  j'irai pisser sur la tienne ! »
Fort de cette semonce, il quitta l'estrade. L'assistance mortifiée, comme voulant rejoindre l'autre dans sa boîte, ne trouva mots. La tirade de l'inconnu coagula toutes protestations. 
Lui, après avoir glissé un mot d'excuse à l'oreille du prêtre qui l'air sévère resta de marbre, sortit de l'église par l'allée principale, la tête haute, droit comme un I. 
Aucun sentiment de triomphalisme ne l'animait, juste la satisfaction d'avoir enfoncé l'autre un plus dans sa funèbre boite en bois.
Dans la petite chapelle, il ne fit jamais fait aussi froid qu'en cet instant.

Deux heures passèrent. La pluie tombait dru martelant le sol, comme si le monde se lavait de ses mortes vomissures.
Après avoir bu une coupe de champagne à l'orée du cimetière, il était là, seul trempé face à l'autre dans son trou fraîchement recouvert, fumant avec délectation une cigarette.

Pour seule épitaphe, l'autre n'eut qu'un trait d'urine.

14/08/2017


                                                              Waax ( Georgio ) Live @T Vienne 
                                                                                                                  Les Autenthiks - Théâtre Antique

02/08/2017


   Obscured by Clouds

17/07/2017


                                                                La reine ( sans royaume )

" Vouloir c'est susciter les paradoxes ",  disait Albert Camus dans son essai Le Mythe de Sisyphe. Cette photo en est pour moi la parfaite illustration si j'ose dire.

Lyon, samedi 1er juillet. Les filles et moi avions posé nos peu de bagages dans l'appartement loué pour le weekend. L'aîné lui, était dans la file d'attente de l'Auditorium pour assister à la ZrT Trackmania Cup, une compétition très réputée de "gamer". La foule présente préfigurait sans équivoque de l'importance de l'événement annuel.
Le parc de la Tête d'Or étant concomitant de la cité international où nous avions élu demeure, nous décidâmes d'y aller avec appétit. 
Calé comme un prince dans mon fauteuil, ma femme en chauffeur de luxe et ma fille sautillante comme montée sur ressort, nous étions prêts. 
Nous partîmes tranquillement.
En ce premier jour de juillet, l'air était humide et le ciel chargé de gros nuages noirs cotonneux ressemblait plus à un avatar échappé d'un interstice d'octobre, gommant miraculeusement les chaleurs caniculaires des jours précédents et éteignant momentanément le soleil.

Bien qu'il fût très grand, le parc n'en est pas moins avantageusement arboré. Parmi d'autres, mais sûrement les plus remarquables, de magnifiques cèdres du Liban, reconnaissable à leur forme caractéristique nous accompagnèrent jusqu'au zoo, point central de notre promenade.
Zèbres, crocodiles, girafes et autres primates de toutes tailles ne manquèrent pas d'aiguiser notre acuité visuelle et la lentille de mon appareil photo.

Depuis tout petit, j'ai une fascination non cachée pour les félins en général et pour les lions en particulier. 
N'étant que peu enclin à démontrer que mon signe astrologique en soit une des raisons, l'extraordinaire beauté de l'animal, sa force singulière et son implacable férocité en sont des explications bien plus valables.
Si tant est bien sûr que l'on considère qu'il faille une justification à l'explication d'une émotion...

Après avoir passé un bon quart d'heure devant une magnifique Panthère de l'Amour et son regard saillant malgré la vitre qui nous séparait d'elle, l'écho du rugissement d'une lionne à n'en point douter,  nous interpella par sa vigueur.
Il nous rappela son rang, celui d'une reine !
Les quelques centaines de mètres qui nous séparaient de l'enclos du carnivore furent vite avalées.

Paisiblement allongée, fidèle à cette légendaire indolence que leur posture semble leur donner, elle était là. Je la devinais, maître de sa prison dorée, sans proie, sans danger, sans vie.

Là réside pour moi ce terrible paradoxe qui à chaque fois me tord le ventre. N'ayant jamais eu le privilège d'aller en Afrique subsaharienne pour m'en émerveiller, je suis contraint de seulement les contempler à travers des cages, des vitres et des enclos.
Autant dire une négation de la vie sauvage, un ersatz, une miette, une injure au bon sens et à l'essence même de l'existence de ces animaux.
Observer ces fauves sans royaume m'emplit donc d'une immense tristesse, mais je ne peux m'empêcher d'apprécier ce fabuleux spectacle.

Les lions font recette ! Il y à plus de deux mille ans, les Romains l'avaient bien noté... La foule amassée à l'orée du domaine trop petit du félidé en attestait si besoin était.
Avantageusement placé, après quelques instants d'attente, je bloquais les freins de mon fauteuil et me levai. 
Aussitôt un petit frisson traversa mes chairs. Le monstre me faisait face.
Loin d'avoir un regard acrimonieux, la lionne considérait cependant son auditoire avec insistance. Je la trouvais magnifique et majestueuse, une reine de beauté.

je regrettai quelques instants les seuls 105mm de ma focale et déclenchai néanmoins en rafale comme un furieux.
Nous restâmes un certain temps. Je n'usai plus mon âme dans ses contradictions anxiogènes, un doux sentiment de gratitude m'enveloppa, repoussant bien loin toute forme de procès.

Bien que le soleil fût toujours absent, un astre irradiât par sa seule beauté ce petit bout du monde.
En cette fin d'après-midi, là demeurait bien l'essentiel...

03/07/2017


                                                              Valdemar

19/06/2017


                                                            Guillerette

05/06/2017


                                     Encadrées # 4

29/05/2017


                                                                       “ Les convictions sont des prisons " Nietzsche

22/05/2017


    Le brocanteur

Dimanche: 10h01. 
La matinée filait comme souvent, toujours plus rapidement que désirée. L'heure palindrome qu'affichait mon ordinateur, outre sa singularité me conforta dans le fait qu'il était grand temps pour nous d'honorer notre agenda.
Nous avions convenu les filles et moi, avisés par un prospectus déniché je ne sais où, de nous rendre à un vide grenier que ledit papier promouvait avantageusement.

Une poignée de minutes plus loin, je garai notre voiture vert olive que le soleil inondait sans retenu, sur la dernière place réservée aux personnes étiquetées handicapées.
Nous pouvions commencer nos pérégrinations dans les méandres des stands qui s'offraient à nous.
Les divers objets exposés en vrac, ou religieusement agencés, aussi insignifiants fussent-ils pour certains eurent le mérite de me plonger dans une sorte d'hyperbole temporelle.
À l'heure de l'impression 3D et de la réalité augmentée, se voir côtoyer des casques de la Grande guerre et des vinyles de Claude François, est sinon surréaliste, assez remarquable !

Pendant que ma fille contentait son irrépressible et gargantuesque appétit pour la lecture, trouvant de-ci de-là  ( n'est-ce-pas M. Goliadkine ? ) mille trésors, j'aperçus non loin de nous, l'homme idéal photographiquement parlant.
Trônant magnifiquement sur son siège tel un empereur, il scrutait tout sourire les badauds déambulants.
Je sus immédiatement que ce monarque d'un jour se devait d'être immortalisé à minima numériquement tant son allure et sa prestance me parurent une offrande qu'il eut été criminel d'ignorer.
Fort de cet axiome et ne fût-ce que pour n'avoir jamais à regretter de pas avoir tenter d'y parvenir, je me dirigea vers mon inconnu.
La circonstance fit que le petit emplacement de mon futur modèle était orné de quelques livres.
Ma fille s'y précipita...
La transaction me facilita grandement la tâche. Je pus aisément lui faire part de ma requête. À ma grande satisfaction, j'eu droit à un blanc-seing.
Je lui demanda de reprendre place sur le siège qu'il avait quitté quelques instants auparavant.
De bonne grâce, il s'exécuta.
Quatre photos plus tard, je le remerciai chaleureusement pour s'être gentiment laissé photographier et le saluai. Lui, chevaleresque, me gratifia d'un dernier sourire.

De retour à la maison, je traitai mon portrait, tandis que ma fille, contemplait ses quinze nouveaux livres...

17/05/2017


                                                                 Encadré # 3

09/05/2017


                                     Abyssus abyssum invocat...
                                 

02/05/2017


                                                            Dark city # 11

24/04/2017


                                La dernière cigarette ?
                           

10/04/2017

03/04/2017


                                                                    Human # 3


À quoi songez-vous l'ami qui, depuis un temps semblant infini, êtes là assis prostré, comme si votre monde était définitivement déchu de vos rêves, désirs et aspirations ?
Votre indiscutable mélancolie cacherait-elle, comme parfois, des secrets dont les ténèbres même ne seraient pas qualifier ?

Vous savez, cette part d'ombre inavouable que tous possédons, parfois enfouie au-delà même de notre conscience, mais que nous voudrions à tout prix gommer, effacer, comme si l'injure morale ou physique n'avait jamais eu lieu.

S'absoudre, n'est-il pas le meilleur moyen de se laver de ses propres vomissures tout en préservant l'autre ? Sous couvert d'empathie, l'idée pourrait sembler presque noble.

Peut-être avez-vous simplement supposé quelques mythes prométhéens dont l'espérance seule justifie de s'y rallier, mais qui sans contredit n'auraient eu la moindre esquisse palpable, fussent-ils louables et désintéressés ?

À dessein, avez-vous alors psalmodié pour conjurer l'injustice, comme le ferait l'innocent condamné d'un crime qu'il n'a commis voyant implacablement sa potence le rapprocher d'une mort irrecevable ?

L'heure serait-elle alors plutôt au constat si juste, de maudire les mots dits ?

Tout cela, je ne le saurai jamais puisque je ne vous ai pas parlé. La peur, le manque de temps, de courage simplement, qui sait ? Cela s'entend, mes conjectures ne se substitueront en aucune façon à votre vérité, la seule autorisée.

Je resterais donc avec mes interrogations et cette seule photo de vous.
L'histoire ne se réécrira pas...

27/03/2017


                                                                Le château de Saumur

20/03/2017


            Apathique 

13/03/2017



                                                                Human # 2

06/03/2017


                                                            Dark city # 10

27/02/2017


                    Mysophobie ?

13/02/2017


                                                                Human # 1

Il était 10h passé de quelques minutes quand je poussai la porte couleur amande qui était entrouverte.
La salle d'attente était assez peu garnie pour un lundi matin où souvent la souffrance est plus forte ce jour-là.
L'homme accepte peut-être moins la subordination inhérente à toute forme d'organisation sociale le premier jour de la semaine...
À ma gauche se trouvaient un homme et sa maman d'un âge certain. Par bienveillance, il me proposa immédiatement son aide pour m'asseoir, me voyant affubler de mes cannes et d'un équilibre qu'il dut juger, j'imagine assez relatif.
Je déclinai son invitation non par orgueil ou amour-propre qui m'interdirait d'accepter par bon sens une main tendue, le fait était que je pouvais simplement le faire. Je ne manquai pas cependant de le remercier chaleureusement de sa sollicitude.
En face de moi de très jeunes enfants donnaient quelques sueurs froides à leurs parents qui à défaut de maîtriser le chaos ambiant semblaient prendre cette anarchie infantile avec une certaine ataraxie. 
Je pensai immédiatement un peu sarcastique certes, que l'adolescence ( ce phénomène est loin de m'être totalement inconnu... ) est somme toute pour la parentalité un moindre martyre., un groupe de
Je sortis mon smartphone pour étendre ma lecture du moment.
Le duo, lui chuchotait tranquillement.
Bien qu'ils fussent plongés dans un conciliabule familial apparemment passionnant, ils ne manquèrent pas d'être tous comme moi estomaqués par la soudaine furie collective des tous jeunes enfants qui de concert nous gratifièrent d'un attentat sonore peu digeste.
De manière consciente ou pas à chaque âge, nous jouons de notre primauté, ils ne manquèrent pas de faire outrageusement honneur à leur rang !
De là à imaginer un complot savamment fomenté par ces chérubins... je laissai péricliter cette spéculation.

Cette singulière tranche de vie, nous donnâmes prétexte à engager la conversation.

L'universalité d'un sujet comme la famille fut le point de départ de notre petit entretien. Nous n'eûmes pas à disserter bien longtemps pour s'accorder sur le fait que là demeurait l'essentiel.
L'amour inconditionnel, le respect, les joies, mais aussi les peines, le stress et la peur émanant de la filiation, qu'elle fût ascendante ou descendante sont l'un des points d'encrages de notre humanité.
Nous convînmes des difficultés bien réelles auxquelles doit faire face une structure familiale de nos jours.
À l'évidence bien mise a mal par nos conditions de servitude (plus ou moins consentie) à la Sainte consommation globalisée qui creuse lentement mais implacablement nos propres tombes au profit d'un clan vampirique tellement heureux de se repaître de notre sang.
Mon interlocuteur et moi, qui traduisait en arabe à mesure à sa vieille maman nos propos d'altermondialo-gauchiste étions donc d'accord sur le constat.

J'osai questionner ses origines arabo-musulmanes.
La Tunisie était sa terre natale. Les traits marqués se son visage se firent plus durs.
Avec une amertume palpable, il railla le régime de Ben Ali et me fit part de son immense déception suite à la révolution de jasmin. Sa mère acquiesça d'un hochement de tête.
Nous digressâmes mécaniquement sur le feu qui ravage le (grand) moyen-orient depuis 2001, sans  procès d'intention (il aurait été forcement partial, voire indicible), mais juste un inventaire macabre et désolant...
Eût-il pu raisonnablement en être autrement ?

Malheureusement, ne pouvant conjurer le temps, la réalité de nos agendas, allait implacablement nous rattraper. La frustration m'envahit.
Si seul, j'avais été, mon juron favori résonnerait probablement encore dans ces lieux.
J'eus volontiers poursuivi notre passionnante discussion.
Mon esprit s'émancipa de son environnement quelques instants, pour papillonner vers quelques réflexions.

L'avarice des mots est une insulte au bon sens, une participation au nihilisme de l'intelligence collective.
Ils sont un des meilleurs générateurs et vecteurs d'idées, de partages et de compréhensions.
Nos sociétés sont malades et affadies par autant de maux qu'il existe d'épithètes pour les qualifier.
Libérer la pensée, l'enrichir, lui donner du temps pour appréhender et comprendre ne serait-ce qu'un peu mieux la complexité de notre monde fait de multiples altérités, serait peut-être un levier, une esquisse de solution à proposer sinon à envisager ?
Car l'ignorance de l'autre, ses différences, l'incompréhension de ses us, n'engendre-t-il pas la peur et l'obscurantisme comme autant de métastases qui rongent le cerveau de certain ?

La réponse semble évidente.

Revenant à des considérations moins philosophiques, je ne manquai pas de lui demander son accord pour que je le shoote. ( même chez le médecin, je prends mon APN...)
La concorde que nous venions de vivre m'ouvrit cette liberté.
Dans la salle d'attente, faisant fi des autres, je sortis mon Nikon et mitraillai mon sujet. Je lui demandai juste de ne pas sourire.
Je voulus absolument capturer cette mélancolie qui habitait le visage de mon modèle, lui donnant toute sa singularité.

Le minutage fut juste, quelques d'instants s'échurent quand mon ami du jour et sa maman nous quittèrent.
Un sourire et une franche poignée de main mirent sans nul doute fin à nos échanges.

Malgré cette sorte de dépossession, je me satisfis de ce fragment de vie, une petite once de valeur ajoutée à notre d'humanité.

06/02/2017


               Fenêtre sur cour

30/01/2017


                                                              Entre ombre et lumière

23/01/2017


   En route pour la joie ?

L'année qui va s'égrener sera t-elle celle de tous les dangers ou à contrario celle d'immenses espoirs ?

La question ne peut selon moi être éludée tant les lignes sont susceptible de bouger.
Il n'est guère utile de faire l'autruche, postuler d'une faillite globale des institutions supranationales ( EU, OTAN, BCE et les escroc du FMI ) qui sont la matrice de notre mise en servage est maintenant actée.
Bien des abcès devront être crevés si nous aspirons à guérir et ne plus subir ce soft power qui nous tyrannise.
Peut-on sérieusement encore accorder une once de crédit à la doxa asséné sans relâche par nos maîtres, les médias prééminent et leurs chiens de garde ?
Est-il acceptable au 21 siècle de ne pouvoir seulement penser différemment, s'interroger, sortir du cadre sans automatiquement être ostracisé ?
Le diable se cache dans les détails entendons souvent dire, ils sont pléthore assurément. L'homme est malheureusement le plus enclin à fabriquer ses propres chaines et démons et s'y complaire.

Nous sommes dans un bateau ivre, la nausée devraient être pour tout à chacun insupportable !

L'occasion qui nous est donnée cette année pour repenser cette démocratie ectoplasmique dans laquelle nous nous noyons est réel.
L'ébauche d'un nouvel paradigme politique et sociétal ( fusse-t-il utopique ) n'est plus une option.

À nous de gronder et de nous faire entendre...

16/01/2017


                                                        
À l'évidence, un manque d'acuité évidant embrumait mon cerveau, car il m'a fallut plus de trois ans pour seulement envisager que ma cour m'offrait un champ des possibles...
Le coup de vent des derniers jours m'a permis d'expier cet sorte d'outrage au bon sens et d'acter ma repentance par cette photo.